Family Home Support

Accompagnement soutenu au domicile de familles
et/ou proches de personnes atteintes ou souffrant de troubles psychiques

Depuis 2019, Similes Bruxelles a formé un pool de volontaires pour travailler en binôme avec l’intervenant psychosocial pour intervenir dans les familles. Faire intervenir le travailleur et l’aidant familial a l’avantage d’assurer, au proche aidant bénéficiaire, une présence au début, pendant et après la maladie du proche en vulnérabilité psychique. En ce sens, l’expérience du vécu des aidants familiaux est l’un des atouts de l’intervention auprès des familles d’une personne atteinte de troubles psychiques.

Bien plus, à travers ce dispositif, Similes propose un accompagnement soutenu au domicile de familles et/ou proches de personnes atteintes ou souffrant de troubles psychiques.

Sans vouloir se substituer aux structures existantes de soins pour les patients, ni aux équipes mobiles psychiatriques à domicile, FHS vient en renfort ou en relais dans un accompagnement complémentaire des proches.

Pour ce faire, Similes a développé des liens avec les équipes mobiles existantes et instauré des collaborations.

Présentation du FHS (Family Home Support)

Lorsqu’un patient adulte ne se reconnaît pas comme ayant besoin de soins, du fait qu’il n’a pas conscience de son problème(anosognosie), et que l’entourage subit certains comportements inquiétants ou agressifs, la famille se retrouve dans des difficultés d’adopter des positions qui pourraient soulager les tensions et de trouver des solutions à des situations insupportables. Ces tensions peuvent aboutir à des conflits ou à des ruptures de liens qui risquent d’augmenter l’isolement et la souffrance des uns et des autres.

L’expérience nous montre que les familles ont souvent raison de s’inquiéter pour la santé d’un patient délirant et qu’elles ont le droit de solliciter des soins en faisant appel à la loi sur la mise sous protection des malades mentaux, dite loi 26 juin 1990 sur la Mise en Observation

L’entourage des proches hésitent parfois à le faire lorsque qu’ils se sentent menacés, qu’ils craignent une réaction violente ou autre passage à l’acte de la part du patient (fugue, suicide…) ou parfois encore, s’ils ont promis au patient d’éviter toute hospitalisation sous la contrainte mais que la situation devient urgente et inquiétante pour certains membres de leur famille. Dans ces cas, les familles ont besoin d’être informées, accompagnées, de recevoir une psychoéducation qui leur permet de gérer les émotions négatives, d’apprendre à mettre des limites, de communiquer plus efficacement avec le patient. Quand elles arrivent à faire les démarches auprès d’un Procureur ou d’un Juge de Paix pour solliciter une MEO, cela ne réussit pas toujours car la législation a prévu des critères stricts et précis pour justifier cette démarche et les familles se voient quelquefois revenir à la case- départ lorsque l’autorité sollicitée prend une décision contraire au souhait du demandeur. Le problème s’aggrave alors pour les proches, de même si le juge lève de façon abusive une hospitalisation qui s’avère pourtant nécessaire selon les soignants ou selon les demandeurs. Certains juges ont une interprétation du libre arbitre qui ne tient pas compte des avancées en psychiatrie et des subtilités connues actuellement en santé mentale concernant les possibilités d’un dialogue ouvert et des soins à domicile. La question de l’interprétation du danger pour soi-même ou pour autrui peut aussi varier selon les points de vue, de même que le refus de soins de la part du patient en ce sens qu’il n’est pas rare qu’un patient dise qu’il accepte les soins devant un juge mais que son comportement prouve l’inverse.

Les familles ont des droits et des devoirs

L’article 422 du Code Pénal prévoit en effet, une obligation d’assistance à personne en danger lorsque les familles ne peuvent pas assumer seules cette assistance, elles doivent le solliciter. C’est parfois le patient qui est en danger, parfois il s’agit d’une autre personne de la famille qui subit de la violence d’un patient non soigné, en état de crise. La famille autant que n’importe quel citoyen est soumis au Code Pénal, elle dont donc solliciter cette aide sous peine de non-assistance à personne en danger qui peut aboutir à un abandon thérapeutique.

Les familles ont aussi des droits : comme celui d’obtenir des lieux et des temps d’accueil, d’écoute de leurs soucis, que ce soit en présence ou en l’absence du patient concerné afin d’être soutenues dans des solutions négociées et si possible avec le soutien d’un réseau autour du patient et de sa famille.

A Similes Bruxelles, il existe une telle équipe composée de professionnels et de proches aidants bénévoles qui ont une large expérience de vécu dans ce domaine. On parlera de pairs aidants lorsqu’il s’agit de personnes qui ont vécu des situations de soins psychiques, qu’elles s’en sont sorties au point de pouvoir témoigner et que cela serve à d’autres patients qui sont deviennent des pairs. On parlera de proches aidants ou de parents aidants lorsqu’un membre de l’entourage ou de la famille a une expérience de vécu par rapport à sa propre situation familiale, qu’il s’en est sorti au point de pouvoir en témoigner et de rendre service à d’autres familles encore en crise. Différents outils sont utilisés par l’équipe du projet FHS

La pratique de l’Open Dialogue est utile pour le patient et son entourage : Il s’agit d’écouter les différences de points de vue de chacun car ceci permet de trouver des consensus, des solutions négociées plutôt que d’utiliser la contrainte. Certaines hospitalisations peuvent être évitées ou écourtées lorsqu’une solution peut se mettre en place en accord avec le patient et sa famille comme des consultations thérapeutiques avec des professionnels.

A Bruxelles, des soins négociés à domicile sont accessibles : Le travail des équipes mobiles de crise est d’accompagner la personne durant un certain temps tandis que le travail d’une équipe d’accompagnement de la famille comme le FHS va être possible à différents moments du processus et à plus long terme pour aider la famille à accompagner le patient et à devenir plus aidante. Cet accompagnement est soutenu et possible surtout grâce à

La psychoéducation de la famille qui se pratique en Belgique grâce au réseau international Profamille (initié à Similes Wallonie). Il est intéressant et important que les familles reçoivent de l’aide pour gérer leurs propres angoisses, afin de poser plus clairement leurs limites devant des comportements inacceptables. Les familles apprennent à reconnaître les premiers signes d’une crise afin d’agir à temps, mais aussi pour savoir à qui et comment s’adresser au moment de la crise.

Des associations de familles comme Similes peuvent expliquer aux familles quels sont leurs droits et leurs devoirs et peut soutenir une solidarité entre elles, y compris dans le souci de leurs patients en recevant un accompagnement psychosocial adapté.

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